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L'enfant libre
5 octobre 2023

Une fédération de parents dénonce les violences éducatives à l’école

                                                              

 

         Belgique : Une fédération de parents dénonce les violences éducatives à l’école                                   Carolyn Local

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En 2022, la Fapeo (Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement officiel) a lancé une enquête à ce sujet sur son site Internet. Elle livre l’analyse à Le Libre : 510 adultes ont répondu, comme parents d’élèves, comme anciens élèves ou comme enseignants.

La Fapeo préfère de son côté utiliser l’expression « violence éducative dite ordinaire » (VDEO), la violence n’étant jamais éducative selon elle. De quoi s’agit-il ? Violence physique, psychologique ou verbale visant des enfants avec une intention éducative présumée. Pour leur bien, en quelque sorte. L’association « Stop-Enfance sans violence » a proposé une liste non exhaustive en 2017.

Humiliations, dénigrements, cris, punitions excessives : les violences physiques et psychologiques bientôt interdites dans les écoles par décret

Des effets néfastes à court et moyen terme

Parmi les violences physiques, la liste mentionne les fessées, les gifles, les « petites claques » sur les mains, les tiraillements d’oreilles, les bousculades ou encore la privation de nourriture.

La punition, la culpabilité, le chantage, les menaces, la privation d’affection ou l’abandon sont des violences psychologiques.

À cela s’ajoutent les violences verbales comme les cris, les insultes, les moqueries ou les humiliations. « Les relations entre l’adulte et l’enfant sont des relations sociales de pouvoir », note Fapeo dans son analyse. Pour elle, « le concept de VDEO exprime la domination des adultes, cette croyance selon laquelle les adultes sont supérieurs alors que les jeunes sont incapables de savoir ce qui est bon pour eux ».

Autre précision générale : « Les effets néfastes de la violence, à court et moyen terme, ont été démontrés par de nombreuses études. »

Dans l’enquête, la grande majorité des personnes interrogées (91 %) pensent que les VDEO ont un impact négatif sur le développement des jeunes. 78% estiment qu’ils devraient être interdits dans la sphère privée ainsi qu’à l’école et presque autant (77%) pensent qu’inscrire l’interdiction des VDEO dans la législation francophone représente une avancée pour les droits humains. ‘enfant.

Mettre dans le coin, fouiller le cartable…

Venons à l’école. A priori, on parle peu ou pas de VDEO, estime Fapeo, « mais (trop) souvent des violences de la part des étudiants contemporains, avec des actes d’indiscipline, d’incivilités, de harcèlement et autres vols et dégradations de matériel ». Pourtant, la violence éducative dite ordinaire est bel et bien présente dans les salles de classe.

Quand la Belgique interdira-t-elle la fessée ? « Les conséquences d’une telle violence sont de véritables bombes à retardement »

Selon les personnes interrogées, les pratiques les plus explicitement violentes à l’école sont les punitions collectives, les discriminations, les humiliations, les propos désobligeants sur les performances physiques ou encore les injonctions physiques comme les mettre dans un coin, fouiller le cartable, les exclure de l’école. classe, etc « D’un autre côté, la plupart des personnes interrogées ne considèrent pas les violences plus insidieuses comme VDEO.note l’analyse. La perception des parents diffère également de celle des enseignants. Pour ces derniers, passer un examen, les orienter vers un enseignement spécialisé ou les faire redoubler ne constitue pas une violence.»

Plus des trois quarts des personnes ayant participé à l’enquête déclarent avoir été témoins de VDEO durant leur scolarité : des moqueries sur l’apparence physique et l’intelligence, des tiraillements d’oreilles, des jets d’objets, des fouilles de cartables, des comparaisons avec des frères et sœurs ou encore des gifles sont évoqués. Ils sont à peine moins nombreux à souffrir.

« Crise denotre capacité à protéger les jeunes »

Alors comment mettre un terme à tout cela ? Fapeo avance plusieurs solutions possibles. Citons la communication non violente de Marshall B. Rosenberg (basée sur le choix et la bienveillance des mots), la discipline positive de Jane Nelsen (développer la notion des conséquences de ses actes chez les élèves pour les amener à l’autodiscipline ), l’amélioration générale du climat scolaire et la réflexion critique sur l’ensemble de l’établissement éducatif. « Il faut viser la justice sociale plutôt que la performancerecommande Fapeo. L’école doit susciter le plaisir et l’enrichissement intellectuel et remplacer le modèle austère du passé.

Et pour conclure : « Face à ceux qui voudraient soumettre la jeunesse et restaurer l’autorité, nous affirmons que nous vivons une crise dans notre capacité à protéger les jeunes de toutes formes de violence et à leur donner le pouvoir dans l’espace démocratique. »

 

https://news.dayfr.com/local/2629771.html

 

 

 

                                                          

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