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L'enfant libre
12 mars 2022

Un instituteur adepte de la pédagogie du coup de règle ?

Rendre hommage à un instituteur 

adepte de la pédagogie

du  coup de règle ? 

 

Le 13 septembre 2021,la municipalité des Monts d’Aunay a décidé de « rendre hommage »  à un instituteur du village en donnant son nom à l’école élémentaire. Sauf que d’anciens élèves passés entre les mains de l’instituteur n’ont pas oublié qu’il les terrorisait et les maltraitait  sans que cela n’ait à l'époque soulevé la moindre protestation. Ils ont décidé de se regrouper et d’exiger l’annulation de la décision municipale.

 

Deux articles dans les journaux, Libération et Ouest France relatent  cette insurrection salutaire que nous pourrions soutenir en écrivant à la Mairie du village pour protester contre cette décision scandaleuse et lui  proposer d’autres noms de pédagogues plus honorables et respectueux des enfants. 

 

 

Libération :  Mobilisation

Ecole baptisée en hommage à un instit à la discipline de fer:

dans le Calvados, d’anciens élèves font entendre leur colère

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Aux Monts d’Aunay, le conseil municipal a donné à l’école élémentaire le nom d’un ancien professeur emblématique. Une poignée d’anciens écoliers se sont insurgés en rappelant ses actes de violences et réclament l’annulation de la décision.

 

 

Le 25 février, les anciens élèves posent devant l'école élémentaire récemment renommée. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)

par Anne-Laure Pineau, envoyée spéciale dans le Calvados   pastedGraphic.png

publié le 12 mars 2022 à 8h05

 

Dans les rues calmes des Monts d’Aunay (Calvados), commune rurale de 5 000 habitants située au sud-ouest de Caen, souffle le vent de la discorde. Le 13 septembre, le conseil municipal votait pour rassembler sous un seul nom, «Pierre Lefèvre», l’école élémentaire George-Sand–Jules-Verne (les ex-écoles de filles et de garçons). Un bel hommage pour l’ancien directeur, aujourd’hui âgé de 84 ans, qui fut également maire de la commune de 2001 à 2008 puis de 2013 à 2020. «On voulait lui témoigner notre reconnaissance», explique l’actuelle édile Christine Salmon (sans étiquette).

En près de trente ans de services, l’instituteur de CM2, parti à la retraite en 1996, n’a pas laissé que des bons souvenirs à ses anciens élèves. Pour de nombreuses têtes blondes devenues blanches, Pierre Lefèvre reste le maître dont les coups de sang étaient craints. Depuis que la plaque a été scellée sur le mur de leur ancienne école, le 21 novembre, l’incompréhension a cédé place à la détermination. L’objectif : que l’école soit débaptisée.

 

Peur viscérale du maître

Dans une petite salle à l’étage d’une brasserie située à quelques mètres de la mairie, on retrouve une dizaine d’entre eux, constitués en collectif. Discret, Jacky Rogue, aujourd’hui sexagénaire, raconte les stratégies qu’il devait mettre en place pour éviter les coups de règles et les oreilles tirées pendant la dictée.C’était en 1967, il était en CM2. «Il y avait le choc physique de la baffe et le choc psychologique de l’angoisse», se souvient l’é…

 

 

 

 

 Article de OUEST-France

Calvados. Le changement de nom de l’école sème la discorde aux Monts-d’Aunay

Les Monts-d’Aunay, paisible commune à une trentaine de kilomètres de Caen (Calvados), est le théâtre d’une certaine agitation depuis quelques semaines. En cause, une délibération votée par le conseil municipal, le 13 septembre 2021. Celle-ci prévoit d’attribuer à l’école le nom de Pierre Lefèvre, longtemps directeur de l’établissement et maire de la commune pendant de nombreuses années. Certains de ses anciens élèves s’y opposent fermement, tandis que d’autres y sont favorables. La polémique.

 

Actuellement, l’établissement scolaire est baptisé George-Sand – Jules-Verne, les noms portés par l’ancienne école de filles et celle de garçons, avant l’arrivée de la mixité. | OUEST-FRANCE

 

 

« Je ne vais pas céder. Je suis défenseur de l’école de la République, celle où les enfants sont bien traités et aimés. » Philippe Sicot ne décolère pas. Son cheval de bataille ? La décision prise en conseil municipal, le 13 septembre 2021, de renommer l’école d’Aunay-sur-Odon, dans la commune nouvelle des Monts-d’Aunay située à une trentaine de kilomètres de Caen (Calvados), à laquelle il s’oppose.

 

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L’établissement porte actuellement les noms de George-Sand et Jules-Verne, soit ceux choisis pour baptiser l’ancienne école de filles et celle de garçons, à l’époque où la mixité n’est pas encore d’actualité.

Christine Salmon, maire de la commune depuis les dernières élections municipales, en 2020, propose de lui attribuer le nom de Pierre Lefèvre. L’homme a exercé trente ans dans cette école, à partir de 1965, en tant que maître d’école et directeur. Une délibération actée par les vingt-cinq membres de la majorité au conseil municipal, les six conseillers de l’opposition ayant voté contre.

Des anciens élèves aux souvenirs divergents

Parmi ses anciens élèves, certains contestent cette décision fermement et réclament son retrait. Philippe Sicot est scolarisé à Jules-Verne, en 1965. « J’étais très bon élève, j’ai eu la chance de ne jamais avoir subi un seul sévice, mais pendant toute mon année de CM2, je suis allé à l’école la boule au ventre. Et j’ai été témoin de lancers de tampons effaceurs, de coups de règles lors des dictées, d’humiliations verbales et psychologiques. »

Christine Salmon souligne : « Il s’agit d’une décision démocratique prise en conseil municipal. » Au sujet de la polémique qui enfle, elle signale : « La discipline était plus stricte à l’époque. Pierre Lefèvre souhaitait le respect et la réussite de ses élèves. »

L’un d’entre eux a formé un recours gracieux, par la voix de son avocat. « La maire a jusqu’au 15 janvier pour y donner une suite favorable, à défaut de quoi il se transformera en recours contentieux. Je n’en fais pas une question d’homme, mais je ne peux pas accepter que Pierre Lefèvre soit cité en exemple de l’école de la République », annonce Didier Lemasle, qui avance avoir été « tiré par l’oreille tellement fort qu’elle a saigné ».

De son côté, Linda Perrine, également ancienne élève, se souvient d’un homme « strict dans le sens où il aimait que les élèves soient attentifs, respectueux, travailleurs, mais cela dans un seul but, celui de leur réussite. Il est arrivé que Monsieur Lefèvre hausse la voix, mais à aucun moment il n’a frappé des élèves. » Olivier Chemin enchérit : « Je suis d’un naturel timide. Bien qu’impressionnable, je n’ai aucun mauvais souvenir de mon année de CM2. »

Prochain conseil municipal, le 15 novembre

Pierre Lefèvre se défend : « Je n’ai jamais rien demandé. On m’a fait cette proposition, que je n’ai pas acceptée avec enthousiasme. Je ne l’ai pas non plus refusée. Je n’ai jamais souhaité les honneurs. J’ai toujours essayé de faire mon boulot correctement et je peux assurer que je n’ai eu aucune plainte de parents pour maltraitance. »

La plaque à son nom, avec le drapeau tricolore et la devise de la République, doit être dévoilée samedi 20 novembre, en présence, notamment, d’enseignants, d’élus et du principal concerné. En attendant, le conseil municipal des Monts-d’Aunay, prévu lundi 15 novembre, risque fort d’être agité.

 

 

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